« Bonsoir,
Je viens de lire l’article paru dans le Courrier de l’Ouest du jour concernant l’arrivée de l’association SPAMA sur Angers et l’accompagnement proposé dans le deuil périnatal.

Je voulais vous féliciter pour votre investissement sur le sujet car, ayant été concerné par la perte d’un enfant il y a maintenant plus de 30 ans j’aurai aimé qu’un tel soutien existe.
En effet, notre enfant est décédé à la naissance et, ayant eu une césarienne, je n’ai même pas eu l’occasion de le voir, c’est donc encore plus difficile de faire son deuil d’autant que l’entourage, hormis mon mari, n’a pas compris ma souffrance.

Donc, si vous pouvez apporter un soutien à toutes ces familles, je vous dis bravo.
Cordialement

Christine »

Message reçu par mail le 18 octobre 2020

Bonjour,

Nous souhaitions vous remercier pour votre coffret et le livret de deuil périnatal.

Repartir les bras vides de la maternité a été terrible. Au début, nous nous disions que c’était injuste de repartir les bras vides, sans notre bébé, mais seulement avec une boîte. Puis, quelques jours plus tard, nous ne pouvions plus nous passer de cette boîte. Elle est une des seules choses que nous avons pour nous rappeler de ce jour de naissance.

Alors merci pour votre travail et pour l’existence de votre association,

Carole et Alexis

Message reçu le lundi 21 septembre 2020 sur l’adresse mail de SPAMA

« Ne me dites pas qu’elle est mieux là où elle est maintenant : elle n’est plus ici auprès de moi.
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La supplication d’une maman, après le décès de sa fille à 3 mois

« J’aimerais que vous n’ayez pas de réserve à prononcer le nom de mon enfant disparu, à me parler de lui. Il a vécu, il est important encore pour moi, j’ai besoin d’entendre son prénom et de parler de lui. Alors ne détournez pas la conversation. Si je suis émue, que des larmes m’inondent le visage quand vous évoquez son souvenir, soyez sûr que ce n’est pas parce que vous m’avez blessée, c’est sa disparition qui me fait pleurer, il me manque ! Merci à vous qui m’avez permis de pleurer ! Car chaque fois mon coeur guérit un peu plus.

J’aimerais que vous essayiez de ne pas oublier mon enfant, d’en effacer le souvenir chez vous en éliminant sa photo, ses dessins ou autres cadeaux qu’il vous a faits, pour moi, ce serait le faire mourir une 2ème fois. Etre un parent en deuil n’est pas contagieux, ne vous éloignez pas de moi. J’aimerais que vous sachiez que la perte d’un enfant est différente de toutes les autres pertes : c’est la pire des tragédies. Ne la comparez pas à la perte d’un parent, d’un conjoint, d’un animal. Ne comptez pas que dans un an, deux ans, dix ans, je serai guérie, je ne serai jamais ex-mère de mon enfant. J’apprendrai à survivre à sa mort et à revivre malgré ou avec son absence. J’aurai des hauts et des bas.

Ne croyez pas trop vite que mon deuil est fini, j’espère que vous admettrez mes réactions physiques dans le deuil : peut-être vais-je prendre ou perdre du poids, dormir comme une marmotte ou devenir insomniaque, le deuil rend vulnérable. Sachez aussi que tout ce que je fais et que vous trouvez un peu fou est normal pendant un deuil. La dépression, la colère, la culpabilité, la frustration, le désespoir, l’isolement, l’agressivité et la remise en question des croyances et des valeurs fondamentales sont des étapes du deuil d’un enfant. Essayez de m’accepter dans l’état où je suis momentanément, sans vous froisser. Il est normal que la mort de mon enfant me fasse perdre courage, ambition ou projets d’avenir, je ne vis que de son souvenir, donc dans le passé. Je peux aussi être démotivée dans mon travail, je le fais par habitude, pour survivre, mais parfois sans conviction, ne m’en voulez pas. J’aimerais que vous compreniez que le deuil transforme une personne, je ne suis plus celle que j’étais avant et je ne le serai jamais plus. si vous attendez que je redevienne comme avant, vous serez toujours frustré.

Je deviens une personne nouvelle, avec de nouvelles valeurs, de nouveaux rêves, de nouvelles aspirations, de nouvelles croyances. Je vous en prie, efforcez-vous de refaire connaissance avec moi, peut-être m’apprécierez-vous de nouveau. Je n’arrive plus à aller au-devant de vous, je suis souvent seule, parce que j’ai besoin de temps, de réflexion, et pourtant si c’est vous qui venez me chercher, alors je serai contente. Le jour de l’anniversaire de mon enfant, celui de son décès sont trés difficiles à vivre pour moi, de même que les autres fêtes(mon propre anniversaire, la fête des mères, Noël ou même les vacances). J’aimerais que vous puissiez me dire que vous pensez aussi à mon enfant. Quand je suis tranquille et réservée, sachez que souvent je pense à lui, alors ne vous efforcez pas de me divertir. Mais j’ai besoin de vous, de votre présence, de me sentir entourée, malgré mes sauts d’humeur. Merci à vous qui me comprenez mieux maintenant.
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La lettre aux amis compatissants du Canada

Comme vous le savez certainement tous maintenant, je suis enceinte pour un terme début septembre, mais ma grossesse ne va pas se terminer de manière heureuse.
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La lettre de Françoise à son entourage